lundi 24 octobre 2011

"La bâtarde d'Istanbul" d'Elif Shafak


Il n’y a pas très longtemps, lors de mon passage mensuel chez mon libraire, on  m’a conseillé de lire « la bâtarde d’Istanbul » d’Elif Shafak  aux éditions 10/18.
Pour tout vous dire, je ne connaissais pas du tout l’auteur, et le titre ne me disait absolument rien du tout. J’ai acheté le livre juste parce que rien de beau ne m’emballait et que je n’avais pas trouvé le bouquin pour lequel j’étais venue.
Ceci dit c’est un achat que je n’ai pas du tout regretté.

Je ne vous gâcherai pas le plaisir de le lire en vous racontant les péripéties, mais le style d’écriture d’Elif est fluide et envoûtant. Le livre est enrichissant, avec plusieurs connotations sur l’histoire de la Turquie (principalement le génocide arménien) sans pour autant  tomber dans le prétentieux ni dans la doctrine.
Le conflit arméno-turque y est exposé de deux points de vue distincts : celui  d’une famille traditionnelle turque en opposition à celui d’une famille issue de la diaspora arménienne au Etats-Unis.
Les titres des chapitres sont une invitation à la cuisine "stambouliote", puisque délicatement évocateurs, ils font référence à des mets, à des ingrédients ou à des épices utilisées dans la  gastronomie turque.

Pour mon plus grand plaisir, plusieurs tableaux expressionnistes sont cités, attirant ma curiosité sur leurs histoires, et celles de leurs peintres, notamment :
-          Rothko « sans titre »,
-          Peter kitchell « April Blues Brings May Yellow »,
-          Jackson Pollock “Shimmering substance”,
-          Francesco Boretti “the Blind Whore”.

Seul bémol du livre : la fin (un peu trop tiré par les cheveux à mon goût).

« La bâtarde d’Istanbul » est un très bon livre que je conseille vivement pour une lecture légère et enrichissante.

A lire du même auteur ; «Lait noir »