lundi 20 août 2012

Partir...

Nouvelle chronique de ma dernière lecture: Partir de Tahar Ben Jelloun.


C'est l'histoire d'Azel, jeune chômeur tangerois dont le seul rêve est de traverser le détroit et vivre en Espagne, qu'importe le moyen. la chance lui sourira le jour où son chemin croise celui de Miguel, riche espagnol esseulé.Ce dernier l'emmène vivre avec lui à Barcelone. La vie tant rêvée se transforme peu à peu en cauchemar et les retours triomphants au pays deviennent source d'angoisse et de honte.

Ce n'est pas qu'un énième livre traitant de l'immigration, du désespoir de millier de jeunes et de la misère humaine,  c'est aussi une ode à un passé lointain, où  la persécution des espagnoles durant la dictature de Franco poussait des milliers de gens à immigrer au Maroc, eldorado et terre d'accueil des immigrés. 

Petit extrait: 24 Juin 1951: Je me trouve ) Rabat dans une chambre de l'hôtel Balima. C'est notre service consulaire qui nous a installé dans cet hôtel en attendant que l'enquête soit terminée.
Nous sommes dix, dix espagnols à être montés sur une petite barque au port de Tarifa la nuit du 22 au 23 juin. "..." Nous sommes tous des communistes, des militants anti-franquistes, nous sommes tous passés par la prison. Je ne sais plus comment ça s'est décidé, mais un jour José nous a proposé de quitter l'Espagne pour aller vivre et travailler au Maroc.

Moi qui ne suis pas très portée sur la littérature maghrébine, j'ai lu le livre d'une seule traite. Le style assez académique (à mon goût) rend la lecture du livre assez facile. Idéale pour les collégiens.